Ceci n'est pas une MAJ - CHRONOS
De ces fleurs fanées que le temps regrette
Flétries à jamais, pourront elles renaître ?
Le livre ouvert et que le vent feuillette,
Douce amertume que cette cueillette.
Les clés rouillées dans la serrure cassent,
Inévitablement le temps lasse et passe,
Comme l’eau coule sous les ponts
Et qu’à la vieillesse la jeunesse répond
Que les corps usés, presque moribonds,
Ne sauront lui faire entendre raison.
S’évertuant à bien trouver sa place,
Avancer sans que sourire s’efface.
L’esprit vif, volage et vagabond,
Se rit éperdument des saisons.
Elles ne l’affectent dans la glace.
Le reflet ne renvoie que grâce,
Douceur, rondeurs lisses sans traces.
Le cœur où tout sentiment s’amasse,
Tel un insaisissable pompon,
Ne s’étreint et s’échappe d’un bond.
Fugaces instants tombés aux oubliettes.
Ces quelques fragments, ces miettes,
Balayés à jamais par cette tempête
Que le temps fait à travers nos têtes.