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Ma Maman a dit que je peux
14 novembre 2009

Identité nationale

Alors le gouvernement, en la personne d'Éric Besson, souhaite nous faire participer à un débat sur ce qu'est être français en l'an de grâce deux mil neuf. Si nous n'étions pas au courant que le débat est quelque peu biaisé sur le site du gouvernement (où il ne fait pas bon démettre une opinion trop ouvertement anti-gouvernementale, fait mit en évidence par Nicolas Domenach dans L'édition Spéciale, récemment), nous aurions peut être un intérêt à y participer via cette plateforme.

Et pourtant la réponse peut être pertinente même si l'on accole très souvent le mot national au front et si notre beau pays ne se trouve uni, presque entièrement, que derrière onze hommes courant après un ballon rond. Même si nos trois couleurs et notre hymne national sont bien souvent, eux aussi, vus comme un nationalisme de mauvais goût et non comme l'héritage d'une Révolution qui donna le pouvoir aux bourgeois après l'avoir ravi aux nobles, en faisant couler le sang du peuple.

Je ne reviendrais pas sur le passé plus que de nécessaire, ne rappèlerai pas que le droit du sol vaut autant que le droit du sang, ni que nous arguons au monde notre siècle des Lumières révolu. Les lauriers, à trop s'y reposer, on les écrase... Passant sur notre colonialisme dont la nostalgie touche encore quelques fans de Sardou, au hasard. Certains diront que nous n'avons fait que civiliser, un peu comme pendant les croisades en somme. Saints  que nous fûmes.

Quelles valeurs fondent, aujourd'hui, mon pays? M'y reconnais je?

Me sentir français, je veux bien, mais cela me parait parfois abstrait. Né en France, je suis donc français. Voilà une certitude. Mais je n'ai pas le sentiment d'appartenir à un pays. Je vis dans une ville où l'identité locale est forte. Ici on est bien souvent marseillais avant d'être français. Tous à fond derrière onze bonshommes courant après un ballon, encore. Et là, me concernant, c'est encore pire niveau identité locale: je ne soutiens pas ce bon vieil olympique et je ne joue pas aux boules.

Alors me sentir français ça me paraît abstrait quelques fois. Je vis d'ailleurs sans trop me poser la question. Je sais en quelles valeurs je me reconnais, ça c'est certain. La laïcité ou bien l'égalité par exemple. Mais là encore j'ai l'impression qu'il ne s'agit que de mots tombés en désuétude, en perte de sens et de poids.

Le pouvoir en place est une chose en laquelle je ne me reconnais pas, en laquelle je n'ai aucune confiance, pour laquelle je n'ai pas donné ma voix. Ces hommes et ces femmes ne représentent pas mon idéal politique. Si être français, aujourd'hui, c'est adhérer aux valeurs qu'ils arborent fièrement alors très peu pour moi, merci.

 

Citation: "Le nationalisme est une maladie infantile. C'est la rougeole de l'humanité. Albert Einstein."

Humeur: Bah ça va. Et toi, ça va?

Je lis: Star Wars – Clone Wars.

J'écoute: Gojira.

Je regarde: The Wire.

Je bois: de l'eau, n'en déplaise à mon foi, nostalgique.

Je joue: à KOTOR II – The Sith Lords, parce qu'il faut que je le finisse.

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"Je ne reviendrais pas sur le passé plus que de nécessaire, ne rappèlerai pas que le droit du sol vaut autant que le droit du sang, ni que nous arguons au monde notre siècle des Lumières révolu. Les lauriers, à trop s'y reposer, on les écrase..."<br /> <br /> Parfait. J'y pensais aussi à ma nationalité et je crois bien que ton article résume bien ce que je n'aurais su écrire. <br /> <br /> C'est bieng!
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