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Ma Maman a dit que je peux
16 mai 2007

Des autres comme un jour.

- " Ça va ?
- 

- 
Tu ne me réponds pas ? Je te demande si ça va ?
- 
Oh … excuses moi, j’étais ailleurs.
- 
Ce n’est pas très grave, ceci dit, tu ne m’as pas encore répondu.
- 
 Et bien, comment te dire… pour faire simple, je répondrai non, ça ne va pas vraiment.
- 
Qu’est ce qui t’arrive ?
- 
Ben voilà, c’est pas bien compliqué…"

 

Commencer une semaine et sentir tourner le vent.
Le lundi c’est bien connu, c’est pas la joie. C’est pourri les lundis. On a l’habitude, c’est couru d’avance, on sait à quoi s’attendre. Le lundi c’est le réveil qui sonne, à nouveau et qui met fin à cette courte période de temps libre où, au lieu de se reposer on a préféré veiller tard, faire plus ou moins d’excès. Le lundi c’est le voile des rêves qui se lève pour laisser place à la dure réalité. Le lundi c’est ce cycle qui repart au point de départ. C’est inévitable. C’est l’inverse de l’espoir. Le verre à moitié vide. Le dimanche à minuit, tu es optimiste. Le lundi à huit heures, tu es pessimiste, comme un jeune manifestant sous "l’ère sarkozy".
Tu te dis " attends, là il nous tient la jambe depuis quelques lignes avec le lundi, mais putain, on sait bien ce que c’est un lundi. Si c’est encore un de ses messages interminable, où il va encore conclure qu’il avait rien à dire, j’arrête là ma lecture et je vais voir en fin d’article."

Attends donc encore un petit peu, j’en ai presque fini avec les lundis.
Malgré tout, les lundis ont un avantage majeur, ils n’arrivent qu’une fois par semaine. Ça peut paraître bête de dire ça comme si c’était un acquis et ça devrait être vrai. Mais…
Depuis lundi, je ne vis que des lundis. Mes journées passent et se ressemblent. Un cauchemar ? Non, un cauchemar, il suffit d’ouvrir les yeux pour y mettre fin. Tu les ouvres en grand, le torse humide de sueur froide, tu tâtes le lit, elle est là (ou il au choix, ou personne, désolé…) et de suite, ça va mieux.
Mais là non et à l’inverse de Bill Muray dans "Un jour sans fin", je ne peux influencer le jour qui se répètera demain, inlassablement. Voilà ma journée type de "lundi" :
Rouler au volant du véhicule utilitaire de la compagnie ou de ma voiture, à droite, à gauche, à ramener du matos ça et là. A en reprendre par ci par là.
Manger sur le pouce.
Rouler au volant de ma voiture ou du véhicule utilitaire de la compagnie, à gauche, à droite, à chercher la pièce manquante, livrer du matériel, ou partir en quête d’accessoires manquants.
Et pendant mes courtes escales au bureau : faire avancer le dossier du prochain festival que l’on organise, téléphoner à Monsieur, faxer à Madame, rassurer les uns, passer une réservation de matériel à récupérer grâce au véhicule utilitaire de la compagnie ou ma voiture (voir plus haut), vérifier que ma commande de matos son indispensable est bien en route…

Je suis vidé. Je me lève avec une migraine, m’endors avec. J’ai du mal à être efficace quand je réfléchis et à aller à l’essentiel. Je me lève sans énergie, je tiens la journée. Je mange mal le midi. J’essaye de me coucher pas trop tard mais ça ne change pas grand-chose.
Aujourd’hui, après cette belle journée bien remplie, avec un peu plus de temps pour me restaurer, j’ai fini à la terrasse d’un bistrot avec Mat, pour boire quelques demis.
Et soudain la pression s’est envolée, l’espace d’un instant, je me suis senti à nouveau plein. Cet instant prenait une signification particulière. En y repensant je dirai que c’était un aparté. En premier lieu, j’ai analysé ça comme un point, mais le point mais un terme à quelque chose. Or, ici j’avais plutôt à faire avec un trait d’union (touche 6, enfin tiret, à ne pas confondre avec l’underscore qui est la touche 8), une parenthèse, une virgule. C’est ça, une virgule, posée là pour me permettre de reprendre ma respiration (car c’est bien le rôle de la virgule, en fait).
Il parait que demain c’est férié. Moi je crois que demain sera pour moi un lundi de plus. Enfin au moins j’ai repris ma respiration, je repars en apnée…

 


L’Homme pensait qu’en quantifiant le temps, il en devenait le maître or le temps ne se perd, ni ne se gagne, il est incompressible et on ne le rattrape pas. Il passe sans qu’on puisse agir sur lui.

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Commentaires
M
Quand les mardi, les mercredi, les jeudi et vendredi deviennent aussi des lundi chez les Carboni.<br /> Pour y avoir passé la tête pendant quelques temps, mais aussi pour en repartir très vite ....je comprends tes propos.<br /> <br /> Je me permettrai de noter (si tu me le permets) l'agréable style d'écriture que vous avez Monsieur Kenshin...<br /> Un petit instant de plaisir dans ce bureau sombre et silencieux.<br /> <br /> Merci encore de m'avoir ouvert les portes de ton blog maitre TAMAGUOSHI.
A
( je suis nulle pour les titres de commentaires comme tu as pu le remarquer avant. ) <br /> <br /> Oui donc, c'est pas ferié pour toi aujourd'hui ? <br /> Et puis même, y'a des bons points a ton boulot je trouve. Apres je ne le vis pas tout les jours non plus... <br /> Tu es les 3/4 du temps dans ta voiture, met de la musique c'est d'ja sa ( enfin si tu peux, et j'espere que oui )<br /> T'as pas un patron qui te colle au cul toute la journée. <br /> Tu peux voir du paysage ( bon, Marseille... Je pense que tu ne passe pas par les quartier les plus chouettes. Enfin j'en sais rien ) <br /> Une fois au bureau, les secretaires sont peut etre jolie. Et puis tu ne reste pas 8heure dans un bureau aussi :) <br /> <br /> Enfin bon... C'est quand que tu gère le son pour un concert ou une piece de théatre etc ?
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